Paul Guillon - Images et poésie - Poèmes - En Égée

Santorin

 

Îles
comme des gouttes noires au bord d’un seau
rouillé

vos croûtes d’écorché au milieu du volcan
dans l’argent de la mer

vos pentes gravies hors d’haleine
jusqu’à la petite croix imprimée
sur le ciel sombre de ton cœur

et sur vos flancs
l’échelle blanche des hôtels neufs abandonnés
qui guettent à l’horizon la venue improbable
des immeubles flottants
pleins d’un vomi tiède et immonde.

 

© Tes Empreintes, Ad Solem, 2014.

 


© Paul Guillon 2011 - Tous droits réservés.

 

Athéna

 

Tu montais devant moi, disparaissais
par moments de ma vue,
déesse qui surgissais du casque des collines,

la cuirasse de la mer à tes pieds.

Le soleil glissait lentement dans le ciel
derrière nous,
doigt d’un dieu qui scellait
la lettre muette de ce jour.

Plus bas,
les moulins comme des cailloux blancs
nous indiquaient la route du retour,
leurs ailes mutilées
par de grands enfants mal élevés
as flies to wanton boys...

La nuit tombait.
Le sel de ses étoiles jeté par poignées
sur nos plaies ouvertes.

Je t’aimais.

 

© Tes Empreintes, Ad Solem, 2014.

 

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