Paul Guillon - Images et poésie - Poèmes - Arbres
Avril
La neige a enveloppé la terre
d’une lumière plus claire, bleue
comme un chant de rossignol
et comme ensevelie
pour jamais
Comme pour habiter le ciel
et nous lier à lui
les arbres dépouillés, seuls, ramifiés
tissent leur toile frêle au plus loin –
– lentement, sans jamais froisser l’air
Attente, dans l’infime tremblement
d’une pierre roulée, haut fendue
comme un cri
et sur la terre de nouveau dévoilée,
de nouveau sombre, la présence du jardinier.
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© Sous une meule de pierre,
Cahiers Bleus-Librairie Bleue, 1999,
réédition Unicité, 2020.
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L’oiseau tremblait, caché d’entre les feuilles.
Il était l’ombre de porter la lumière de son chant,
il était libre de ne pas céder à la vacuité, à la nuit,
et de tenir, au fil de son souffle,
notre existence sur l’intervalle.
Ô lueur au suspend du mourir
qui nous conduit
de cette rive à l’autre.
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© Sous une meule de pierre,
Cahiers Bleus-Librairie Bleue, 1999,
réédition Unicité, 2020.
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